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Zones humides : un milieu à préserver et restaurer

Une zone humide est un sujet complexe qui intègre des éléments variés sujets à discussion et interprétation. De fait, la définition des zones humides, tout comme leur délimitation, n’est pas unanime.


En France, le code de l’environnement définit les zones humides comme des “terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année”. Deux critères définissent donc une zone humide : le critère pédologique (présence prolongée d’eau d’origine naturelle) et le critère botanique (existence de plantes hygrophiles).


Afin de protéger et de mettre en avant les bienfaits des zones humides, 170 pays ont ratifié le traité mondial de la convention de Ramsar en 1971. 



Les zones humides : un écosystème incontournable


Des fonctionnalités qui participent pleinement à la lutte contre le réchauffement climatique


Les zones humides, en plus d’être un espace de fraîcheur et une grande source d’alimentation pour les Hommes, présentent des fonctionnalités qui limitent naturellement le réchauffement climatique. Elles fournissent des services écosystémiques gratuits et font ainsi partie des solutions fondées sur la nature sur lesquelles il est possible d’agir pour préserver et restaurer les écosystèmes et la biodiversité.


Concernant la gestion de l’eau, un milieu humide agit comme une zone tampon qui permet une régulation naturelle. Elle absorbe les grands volumes d’eau, ce qui permet d’éviter certains événements climatiques extrêmes comme les crues et les inondations, tout en rechargeant les nappes phréatiques. En filtrant l’eau retenue, la zone humide fournit un stock d’eau potable important, qui est libéré dans les sols selon les besoins, notamment en cas de sécheresse.


Les zones humides sont également des pièges à carbone particulièrement efficaces. Les tourbières, qui couvrent seulement 3% de la superficie de la terre, stockent plus de deux fois plus de CO2 que toutes les forêts de la planète.


La troisième grande fonctionnalité des zones humides est d’être un grand réservoir de biodiversité animale et végétale. Étant situés à l’interface entre l’eau et la terre, ces milieux sont propices au développement de formes de vie variées, puisque 40% de toutes les espèces y vivent.



Des espaces détériorés


Malgré tous les bénéfices apportés par les zones humides, leur surface régresse. Selon le rapport de la convention de Ramsar , 35 % des zones humides auraient disparu à l’échelle mondiale entre 1970 et 2015. Cette disparition est due aux activités humaines qui transforment les milieux : adaptations agricoles, urbanisation, remblaiements, aménagements hydroélectriques… 


Par exemple, certains projets d’aménagement impliquent l’urbanisation extrême des cours d’eau jusqu’à leur lit majeur (zone inondable). Leur divagation naturelle est alors contrainte, l’écoulement est rectifié en ligne droite, avec une hausse de la pente et donc une accélération du débit d’eau et une perte de contrôle des crues qui n’est pas sans conséquence.



 


La protection et la restauration des zones humides


Sensibilisation et prise en compte des zones humides


La volonté générale est donc de limiter l’impact des projets d’aménagement sur les zones humides et de rendre accessible la mise en place de mesures compensatoires. La loi sur l’eau inclut d’ailleurs une rubrique dédiée aux zones humides, avec des objectifs associés. Cette année (2022) est sorti le deuxième plan national des milieux humides avec des actions phares à entreprendre d’ici 2026 pour élargir la connaissance du sujet, comme la cartographie de l’ensemble des zones humides du territoire national.


La sensibilisation se fait majoritairement par les métropoles auprès des maîtres d’ouvrage. Leur connaissance des enjeux liés aux zones humides permet une meilleure prise en compte de ces milieux, pour limiter les aménagements sur ces zones et favoriser les mesures de compensations.


Les projets qui concernent les zones humides sont soumis à déclaration et autorisation. Ainsi, seuls les projets d’intérêt public peuvent empiéter sur des zones humides, et à certaines conditions : la zone humide altérée ou détruite doit être compensée à 200%, c’est-à-dire que l’équivalent du double des fonctionnalités écosystémiques perdues doit être recréé par ailleurs, en restaurant des zones humides diminuées.



Un accompagnement précieux dans la gestion des zones humides


L’étude et la gestion des zones humides dans un projet d’aménagement nécessitent des compétences spécifiques et donc un accompagnement par des experts. Les petites communes, qui sont de plus en plus sensibilisées, sont à la recherche de conseils, mais un bon accompagnement nécessite un certain budget qui peut encore limiter les interventions. C’est dans ce cadre qu’intervient Naldeo, dans deux cas de figure principaux .


En cas de projet d’aménagement, quel qu’il soit, le risque existe d’altérer une zone humide proche. Dans ce cas, Naldeo intervient pour accompagner le maître d’ouvrage dans sa démarche de compensation. Un prestataire connaît les schémas directeurs d’aménagements et de gestion de l’eau, avec les règles spécifiques à respecter. Il sait étudier, en contact avec différents acteurs,  comment compenser au mieux, dans le même bassin, chaque fonctionnalité (biodiversité, biochimie et hydrologie) altérée.

Le suivi se fait ensuite sur plusieurs années pour s’assurer de la fonctionnalité et de la pérennité des mesures compensatoires mises en place.


Un prestataire comme Naldeo peut également intervenir sur des projets de restauration de cours d’eau. Dans ce cas, l’accompagnement se fait sur la connaissance du bassin versant du cours d’eau pour définir les actions prioritaires à mettre en place pour restaurer les différents milieux concernés.


Catégorie :

Environnement